L’ex qui fait mal, comme un cailloux dans une chaussure

« Faire ce qu’on déconseille aux autres. Voir que son ex s’est marié, alors qu’il était anti-mariage, trop « conventionnel ». Se dire que ça confirme que ce n’est qu’un con. Se dire qu’elle n’est même pas jolie. Savoir que c’est petit petit mais que ça fait du bien quand même. Se dire que lui non plus finalement ne casse pas des briques. Ce que je lui ai trouvé ? Ne plus s’en souvenir. Se dire qu’au final, en fait, on s’en fout. Si je m’étais mariée avec lui, je serais malheureuse aujourd’hui (lui aussi mais ça serait bien fait ^^ mesquine jusqu’au bout), je ne serais plus moi. Je ne serais pas celle que je suis aujourd’hui et que j’aime. En fait, regarder derrière soi et se dire qu’on ne veut pas revenir en arrière. Et que définitivement, je n’irai plus voir ce qui se passe du côté de chez lui. Je ne lui souhaite rien. Mais je me souhaite d’être heureuse ! »
Voilà ce que je viens de noter sur facebook, suite à un passage sur la page d’un ex, l’avant dernier, parce que le dernier lui on a réussi à le « classer », comme tous les autres d’ailleurs. Mais pas LUI. Pourquoi ? Parce qu’il a fait voler en éclats toutes mes certitudes, parce qu’il a chambouler jusqu’à mes racines les plus profondes, parce qu’il voulait être mon mentors et que je crois que c’est ça qui m’a fait le plus de mal. Nan, c’est pas ça, faut être réaliste. C’est le fait que je me suis laissée faire, sans réagir. MOI, celle qui dit toujours ce qu’elle pense, ou presque, et pas toujours avec les formes. MOI, celle qui remonte toujours la pente toute seule, même si c’est pas bien de ne pas demander d’aide. MOI qui remue les fesses des autres. Enfin MOI quoi ^^ Et surtout que c’est LUI qui y a mis fin. Je me dis parfois avec effrois que je ne l’aurais peut-être jamais quitté, alors qu’il était clair qu’on était pas fait l’un pour l’autre. Les deux opposés. Je voulais qu’on se complète. Il voulait que je devienne comme lui…

Avec le temps, je me suis dit qu’il ne m’avait jamais aimé. Ce qui fait mal quand je vois tout ce que je lui ai donné. Il aimait l’idée de ce que j’aurais pu être.  J’aimerais le ranger dans une boite fermée hermétiquement. Scellée. Mais il a tellement ébranlé mes fondations que je n’y arrive pas. Aujourd’hui encore je me remets en question. Aujourd’hui encore je ne comprends pas comment j’ai pu être cette personne. Effacée, oubliée, triste, grise. Est-ce que je lui ai menti sur la marchandise ? Parfois, je doute. Mais je pense que non. Je pensais sincèrement être heureuse en pleine campagne. Ça na pas été le cas. Mais je n’avais pas pensé qu’il voudrait autant me changer non plus.

Il a marqué ma vie au fer. Rien n’est visible, mais l’intérieur n’est plus pareil. Mon cœur est fêlé. Mon égo froissé. Ma confiance en moi rapiécée. Mais, je me suis relevée. Seule. Parce que pour moi c’est important. Parce que depuis lui c’est encore pire. Je ne veux plus compter sur personne. Je ne peux pas. Mettre son cœur, son âme, dans les mains de quelqu’un en qui on a confiance et le voir vouloir modeler le tout à son envie, à son image, ça traumatise. Réaliser en plus qu’on a laissé faire, ça fait froid dans le dos.

La seule personne en qui j’ai confiance, c’est moi (et encore). Je n’aime pas la faiblesse. Je déteste savoir que j’ai été faible. Et je sais que je encore fragilisée et ça m’agace !!! Oh ! Ça ne se voit pas. Je ne ferais pas la même erreur deux fois. Et je sais aussi que c’est dommage. Parce que chaque personne est différente. Parce que les autres ne me feront pas ce coup là, encore une fois. Parce que beaucoup peuvent m’aider, à leur façon, avec plaisir. Sans me changer. Sans même demander quelque chose en retour. Mais je ne peux plus. Je veux bien aider. Mais je veux m’en sortir seule.

Et là, ce qui me fait bien chier. C’est que ce con à laisser plus de marques que je ne pensais. Alors que lui va bien grrrrr.

Alors faut pas se méprendre. Je ne lui souhaite pas de mal. Mais constater qu’on s’en remet difficilement alors que ce n’est pas le cas de l’autre… Ouais…

Quelqu’un a un coffre, très lourd, avec un gros cadenas que je pourrais balancer dans l’océan atlantique ?

 

 

 

Ce que l’on en fait.

Votre vie ne vous plait pas… Elle ne ressemble en rien à ce que vous aviez imaginé enfant, ado… Figurez-vous que moi non plus ! Enfin, ma vie ne ressemble pas du tout à ce que j’ai imaginé pendant des années.
Moi, je voulais être prof d’espagnol, mariée avec au moins deux enfants. Avec un bon salaire et les vacances pour profiter et voir grandir mes enfants. J’aurais fait un métier qui me plaisait, être avec les « enfants » et leur enseigner une langue que j’adore.
Résultat ? J’ai été secrétaire et me voilà téléconseillère Je me fais enguirlander à longueur de journée pour le SMIC. J’ai vécu avec 2 hommes totalement différents, qui ont laissé de profondes marques en moi. Et même si je suis en couple actuellement, je n’ai toujours pas d’enfant à 36 ans.

Est-ce que je me plains ? Non, je constate.
Est-ce que j’ai morflé ? Oh ! Que oui !
Est-ce que j’ai eu envie de crever ? Malheureusement oui.
Est-ce que je regrette ? Oh ! Que non ! Surtout pas d’être encore là !
Est-ce que je referais quelques petits trucs ? Peut-être. Un ou deux. Et encore.
Est-ce que j’ai été heureuse ? PLEIN DE FOIS !!!

Un jour on s’assoie et on fait le bilan. Bon chez moi c’est hyper souvent ^^. Et pis on constate qu’on s’en sort pas trop mal. Que la personne qu’on est devenue n’est pas dégueu’. Qu’on a pas trop mal réussi avec ce qu’on avait. Qu’on s’est pas mal démerdée avec ce qu’on a traversé. Qu’on est ressortie plus « belle » intérieurement de ce qu’on a subit.
Alors oui, je ne suis pas parfaite hein. Ma vie non plus. Parfois je peste. Mais dans l’ensemble, je l’aime ma vie. Moi aussi par la même occasion. Pourquoi ? Parce que j’ai la faculté d’oublier ce qui m’a rendu malheureuse. Parce que j’aime me concentrer sur les bons souvenirs. Parce que si j’avais pris le chemin A au lieu du X comme je l’ai fait, je n’aurais pas rencontré tout ces gens merveilleux. Que je les vois encore ou pas. Parce que j’ai eu de sacré fou rire. Parce que mon cœur a débordé d’amour. Parce qu’on m’a aimé inconditionnellement, même si c’était mal. Parce qu’on m’aime encore. Très fort. Parce que je ferais encore des erreurs. Que je me relèverais et que je sais que je ne serais pas seule pour les affronter. Parce que le meilleur est à venir ! Si ! Si ! Je le sais !

Alors oui, la vie est une belle poubelle de merde parfois. On traverse tous des épreuves. Mais le plus important c’est ce qu’on en retire.
Le plus important, c’est ce qu’on en fait .

Le temps

Clac.
La lumière de la salle de bain s’allume. Je ferme les yeux. Ça pique. Je cligne des paupières et je me regarde dans le miroir.
Pas de doute c’est bien moi. Celle que je vois depuis 36 ans dans le miroir. Les mêmes yeux bleu-gris, le même nez, les mêmes dents qui ont poussé avec un pouce dans la bouge. Mais… hé ho ! Ces petits plis là sur le coin des yeux… Oui, là, ceux qui s’accentuent quand je plisse les yeux pour mieux voir. Ils sont à qui ? Ils viennent d’où ?
Oh ! Ils sont à moi ? Vous êtes sûr ? Bein merde alors… et pourquoi ? C’est quoi d’abord ? Des rides. Ah… Ça se soigne ? Oui… Non… Mettez-vous d’accord hein ! Ah, ça s’atténue, mais en fait avec le temps ça augmente. Pas une bonne nouvelle ça.
C’est pour tout le monde pareil. Z’êtes sur ? Merde alors ?
Ça veut dire que je vieilli ? Ça aussi z’êtes sûr ? Crotte de bique à l’ail ! Même si dans ma tête j’ai toujours 20 ans ? Envie de danser en marchant, de courir sous la pluie, de rire pour un rien ? Ah, ça rentre pas en ligne de compte.
Faut que je fasse avec alors ? Ah…
Et je suis pas la moins bien lotie. Voulez dire qu’il y a pire ?? Non ?!!  Bein merde alors !
C’est pas grave. Ah bein si ! Moi j’veux pas flétrir ! Je veux rester fraiche et pétillante ! Ah ! Je pétille toujours… C’est déjà ça. Je n’ai plus la fraicheur d’un poisson sorti de l’eau, mais j’ai la conservation d’un thon en conserve, c’est ça ? J’sais pô trop comment j’dois l’prendre…

Faut donc que j’apprenne à vivre avec. Je sors le miroir grossissant. J’inspecte… Mouais, y’a des pores plus dilatés aussi. Des points noirs et des zones grasses qui n’étaient pas là il y a peu. Les hormones ? En v’là une autre !!! Y’en a beaucoup encore des surprises comme ça ?? Nan, dites rien ! J’veux pas savoir !
Laissez-moi avoir le plaisir de découvrir ça demain au prochain réveil.

Clac.
La lumière s’éteint.
J’vais m’recoucher. Faut que je me remette de mes émotions.

Pas comme les autres… et alors ?

Ça ne vous est jamais arrivé, de vous sentir complètement en décalage vis à vis des gens avec lesquels vous êtes à un moment donné ? L’impression de ne pas être à votre place ? L’impression d’être incompris et regardé comme un oiseau bizarre, d’être une espèce récemment découverte ? Et pire que tout d’être jugée ? Voire même qu’on ce demande ce que vous faites avec la personne avec qui vous vivez ???

Je ne suis pas une originale, nan, nan, je m’habille classique, je n’ai pas d’avis farfelus sur la vie, la société, la politique, mais je lis et je suis casanière, un peu directive sur les bords avec ma vision d’un week-end tranquille et d’une fête entre amis, mais pas plus bizarre qu’une autre. Sauf que dimanche dernier, j’ai ressenti un profond malaise assise sur ma chaise pendant 3h à regarder les autres se démener au ping-pong… J’avais oublié qu’avec ce groupe là, j’avais peu d’atomes crochus. Oh ! Ils ne sont pas désagréables avec moi, loin de là, on arrive toujours un peu à discuter, mais sans plus. Ça je pourrais vivre avec, surtout depuis que que retravaille et que je me suis fait de nouvelles amies, avec lesquelles je parlent de tout et de rien, je me retrouve enfin, mais ce qui me blesse le plus, c’est cette sensation qu’ils se demandent ce que je fais avec lui, vu que lui est totalement différent.

Oui, lui et moi on est différent, mais on s’accorde, je pense qu’on fait tous les deux les compromis nécessaires et on s’aime.
Ou alors je suis totalement parano, ce qui n’est pas à exclure non plus… On m’a dit que j’avais trop de caractère ? Est-ce qu’on a en a vraiment trop ?? Je dois avouer que je suis assez paumée… Peut-on réellement être tout le temps soi ? Doit-on s’adapter aux gens qu’on côtoie au risque de s’oublier ? Est-ce faire des compromis de groupe ou est-ce se renier ? Ou tout simplement je reste comme ça, et j’arrête de me prendre la tête ? Ouais alors là j’ai essayer, mais on cerveau s’arrête pas…

L’équilibre vers le bien-être et le bonheur n’est pas encore pour demain.

 

 

 

Semaine de merde !

Ouais, y’a des semaines comme ça où tout part en vrille, où on ne maitrise plus rien, où les catastrophes s’enchainent sans qu’on y comprenne rien, a en devenir anesthésiée.

J’ai mal dormi toute la semaine, m’endormir vite oui, me réveiller toutes les heures aussi. Faire des rêves bizarres, régler des comptes à des pétasses présomptueuses (punaise qu’est-ce que ça fait du bien de leur mettre la main dans la figure même en rêves). Arriver au boulot et découvrir les nouveaux changements, travailler seule entre celle qui est en congés est celle qui est malade, préparer un entretien, ne pas trop mal s’en sortir, et finalement apprendre que le poste est pour une autre. Faire face malgré tout, puisqu’il faut bien que la vie continue et recevoir un appel de maman pour apprendre que son frère est mort la nuit dernière. Pleurer (encore une fois) parce qu’il va me manquer, que je ne peux même pas remonter pour lui faire un dernier au revoir et que je ne peux pas soutenir ma mère et ma sœur.

Prendre un coup au moral, un gros, et détester réaliser que je ne suis pas aussi forte que je le pense. Détester devoir dire « au secours » et déranger les autres. Détester pleurer. Détester cette fatigue qui ne me lâche plus. Détester avoir appris à devoir faire avec.

À côté de ça, j’ai eu aussi quelques bonnes nouvelles, un superbe bouquet de St Valentin, par un homme qui déteste cette fête s’il vous plaît, une soirée entre amis bien sympathique, du soutien de collègue face à la mauvaise nouvelle du poste qui me passe sous le nez, des discussions avec les copines du net qui font bien rire… Oui, dans ma vie tout n’est pas à jeter, je le sais bien… mais y’a des moments où ça ne fait pas le poids, quand la vie s’obstine à vouloir déséquilibrer ma balance, j’ai légèrement tendance à craquer.

Laissez-moi cette journée, assise sur le bord de la route, et promis demain je remonte en selle. Parait qu’on a pas l’choix.