Semaine de merde !

Ouais, y’a des semaines comme ça où tout part en vrille, où on ne maitrise plus rien, où les catastrophes s’enchainent sans qu’on y comprenne rien, a en devenir anesthésiée.

J’ai mal dormi toute la semaine, m’endormir vite oui, me réveiller toutes les heures aussi. Faire des rêves bizarres, régler des comptes à des pétasses présomptueuses (punaise qu’est-ce que ça fait du bien de leur mettre la main dans la figure même en rêves). Arriver au boulot et découvrir les nouveaux changements, travailler seule entre celle qui est en congés est celle qui est malade, préparer un entretien, ne pas trop mal s’en sortir, et finalement apprendre que le poste est pour une autre. Faire face malgré tout, puisqu’il faut bien que la vie continue et recevoir un appel de maman pour apprendre que son frère est mort la nuit dernière. Pleurer (encore une fois) parce qu’il va me manquer, que je ne peux même pas remonter pour lui faire un dernier au revoir et que je ne peux pas soutenir ma mère et ma sœur.

Prendre un coup au moral, un gros, et détester réaliser que je ne suis pas aussi forte que je le pense. Détester devoir dire « au secours » et déranger les autres. Détester pleurer. Détester cette fatigue qui ne me lâche plus. Détester avoir appris à devoir faire avec.

À côté de ça, j’ai eu aussi quelques bonnes nouvelles, un superbe bouquet de St Valentin, par un homme qui déteste cette fête s’il vous plaît, une soirée entre amis bien sympathique, du soutien de collègue face à la mauvaise nouvelle du poste qui me passe sous le nez, des discussions avec les copines du net qui font bien rire… Oui, dans ma vie tout n’est pas à jeter, je le sais bien… mais y’a des moments où ça ne fait pas le poids, quand la vie s’obstine à vouloir déséquilibrer ma balance, j’ai légèrement tendance à craquer.

Laissez-moi cette journée, assise sur le bord de la route, et promis demain je remonte en selle. Parait qu’on a pas l’choix.

Avoir des amis…

… c’est vital pour moi ! J’en ai depuis très longtemps, avec lesquels j’ai eu des hauts et des bas, des périodes très intenses, fusionnelles, jusqu’au clash pour revenir à une amitié plus calme plus adulte, plus sincère, plus forte… Dans ce joli sac, j’y ai mis Sophie et Isa, la première amie de 19 ans et la seconde de 11 ans.

… c’est se connaitre depuis longtemps, prendre des chemins différents et quand même garder contact. Être toujours super content de voir l’autre et prendre régulièrement de ses nouvelles. Je n’en ai deux comme ça Davy (14 ans) et Nadège (13 ans) c’est pas leur âge hein !

… c’est reprendre contact avec des amis d’enfances et voir ce qu’ils sont devenus. Ne plus avoir grand chose en communs mais apprécier de voir qu’ils sont heureux. Là on trouve : Jen (là ça va faire mal : 28 ans), Maryse ( 24 ans), Kitty (24 ans).

… c’est faire des rencontres, de nouvelles connexions avec de nouveaux amis, avec lesquels on entretient une relation plus ou moins longue, mais pas moins forte, intense, essentielle… J’ai laissé des gens comme ça à Valenciennes, à Bouchy-Saint-Genest, à Tours, à Nice, à Avignon, à Bordeaux… Ces gens que la vie me faire perdre de vue, mais qui restent toujours dans mon cœur, le resteront toujours, parce qu’ils ont tous fait partie d’une étape de ma vie importante.

… c’est voir que les gens qu’on côtoie depuis 2 ans, en pensant ne pas vraiment les connaitre, sont là quand on pleure après une soirée bien arrosée, les larmes aux yeux avec vous. C’est découvrir qu’on compte pour eux, et qu’ils comptent pour soi. C’est ce dire qu’ici c’est pas le paradis, mais qu’il y a vraiment des bons moments à prendre. Ne plus se sentir si seule au final.

… découvrir quelqu’un au hasard d’une page Web. Oui, j’ai de VRAIS amis virtuels et non ce n’est pas incompatible malgré ce qu’en pense Zhom ! Qui m’a accueilli à Avignon et m’a permis de reprendre pied ? Qui a fait 500 km pour m’aider à déménager après la pire des nouvelles que j’ai eu à encaisser jusqu’à aujourd’hui ? Qui est prêt à faire un détour pour me dégotter les derniers 400g d’un savon que j’adore ? Qui m’a gâtée à Noël ? Qui prend de mes nouvelles dès que le statut est mauvais ? Qui partage mes fous-rire ? Qui fête mon anniversaire à distance ? Qui me prévois un colis de Saint Valentin parce que je suis pas loin du 36ème dessous ? Qui me gâte plus que je ne le mériterais ?
Alors oui, la fée ‘ternet permet de très belles rencontres, de très fortes émotions, de jolis moments et c’est aussi pour ça que je voulais écrire cet article. Parce que figurez-vous que parfois, je vais mal (si, si, même si je fais tout pour l’éviter), et que je trouve toujours quelqu’un pour partager ça, me faire sourire, ou me mettre un coup de pied au cul sur la toile. Et je ne dirais jamais assez MERCI à ces gens, qui m’apportent beaucoup.

… c’est en perdre en route. Des que j’adorais, qui me manquent encore après près de 15 ans et que rien ne fera revenir, parce que j’ai merdé, parce qu’on s’est mal compris, parce qu’ils sont têtus… parce que c’est la vie. Je ne peux pas revenir en arrière, je ne peux pas changer ce que je suis, je ne veux pas changer ce qu’ils sont… J’espère juste qu’ils sont heureux. Odile, Domi, je ne demanderais pas pardon pour une chose faite avec laquelle je suis toujours d’accord, mais vous me manquez terriblement, même si je sais que le temps passant, nos vies nous façonnant, nous n’avons peut-être plus rien en commun.J’ai aussi une pensée particulière pour le grand frère qui a disparu sans dire un mot, qui a changé de cap, et pour lequel j’ai réagit trop vite. Seb, si je retrouve ta trace un jour, faudra qu’on parle ! ^^

… c’est être trahie parfois, par des gens en qui on avait toute confiance, pour qui on a donné beaucoup, et qui n’ont su que prendre, puiser à ma source d’énergie et m’ont laissé vidée sur le coin de la route avec juste mes larmes pour pleurer et ma force pour me reconstruire.

L’amitié chez moi c’est tout ça, peut-être même que j’en ai oublié. En échange (si vous me permettez l’expression) j’essaye de faire du mieux que je peux, de donner, partager, aider autant que je peux. Je ne suis pas parfaite hein, et j’ai jamais eu l’intention de l’être, mais l’amitié chez moi, c’est sacré.

Ce sont les cordonniers…

… les plus mal chaussés. Vous connaissez tous le dicton (sachez que muti en a plein en stick des comme ça !), bein là en l’occurrence c’est une fille d’installateur de chaudière qui est très très mal chauffée depuis 5 ans déjà. Donc résultat du jour j’ai froid !
Je vis dans le palet des courants d’air : immeuble des années 60 avec simple vitrage et 4 radiateurs électrique pour 80m² ! Du coup bonjour madame bonhomme Michelin (je superpose les couches) et mon plaid me suit partout comme un doudou ! La nuit je suis tellement couverte que ça aurait de quoi décourager le plus bouillant des amants. Ils s’endormirait avant de m’avoir dévêtu ! Sans parler qu’il est hors de question que je finisse nue par ce temps ! (Quoique Enrique si tu passes par là, ne tiens pas compte de ces lignes)

Bref, ma maison ressemble a un frigo, une chambre froide ou une morgue (rayer la mention inutile) et mes pieds sont pas contents !

Vive l’hiver !

Le bonheur…

… parait qu’il tient à peu de chose. Mais tout le monde court après quand même, alors que si ça tombe, le bonheur c’est surfait !

Bon, ok, dit comme ça on dirait que je suis toujours malheureuse ! Faux ! Je ne nage pas continuellement dans le bonheur (pour ça me faudrait quelques millions, quel est le con qui a dit que l’argent ne faisait pas le bonheur que je lui en mette une glisse deux mots !) mais je sais profiter des bons moments de la vie.
*Attention moment poésie*
Regarder les toits de Tarbes enneigés avec une tasse à café bien chaude dans les mains, voir les palmiers sous la neige, sentir Sockette se rouler en boule sous les couvertures tout contre mon ventre en ronronnant, les fous rires avec Zhom, les moments complices avec Tima (on est de grandes spécialistes pour écrire les mêmes phrases en même temps à 700 km de distance), les nouveaux amis à travers la France, un oiseau qui vient me faire un coucou pendant un test pour un taf, un sourire dans un livre, des larmes dans un film, un éclat de rire d’enfant, une plante que j’arrive à faire pousser… Vous en voulez encore ?
Ce coucher le soir dans des draps tout doux, passer une super soirée avec des amis et y découvrir qui sont des amis ! Ouvrir ma boite aux lettres et y trouver livres ou courriers (autres que factures hein), faire plaisir à un(e) ami(e), rendre service à des amis, clouer le bec à une garce (non, non je n’ai personne en tête *mode ange*), échanger un sourire complice avec un(e) passant(e) parce qu’on ne sait pas quel bout de trottoir laisser à l’autre, chanter (faux) à tue-tête sous la douche, danser sur du Claude François, gagner à un quiz sur les génériques des années 80, enchainer les livres sur un week-end bien au chaud sous sa couette, manger des Michokos un peu tous les jours pour les faire durer, apprendre qu’une amie de 20 ans va être maman…

Vous voyez, en fait je suis heureuse ! Bon ok un bon 80% du temps, parce que j’ai aussi des soucis dont je ne ferais pas la liste ici, j’ai pas envie de déprimer après ce billet moment de bonheur.

Et vous ? Vous avez des moments de bonheur à faire partager ?